Le COPA-COGECA a exprimé par voie de presse ce 28 avril sa vision de l’avenir de la PAC pour l’après 2020. L’organisation européenne des producteurs et des coopératives agricoles a publié une note de position qui orientera son action dans les prochaines négociations sur la Politique Agricole Commune.
Martin Merrild, son Président, a déclaré vouloir moderniser la PAC, sans pour autant remettre en cause tous les instruments et cadres politiques déjà définis. « La PAC est et doit rester une politique qui aide les agriculteurs européens à fournir des denrées alimentaires en quantité suffisante ainsi que des biens publics, apportant ainsi des bénéfices aux citoyens et aux consommateurs. (…) La récente crise a parfaitement montré que les outils politiques de l'actuelle PAC n'étaient pas suffisamment adaptés aux conditions du marché, d'où la nécessité de moderniser la PAC. »
Les axes stratégiques du COPA-COGECA reposent donc sur 3 grandes idées :
- Une PAC forte, commune, financée et non distorsive,
- Une PAC plus durable et plus simple,
- Une PAC qui renforce la résilience des agriculteurs pour faire face aux marchés et améliorer la gestion des risques.
« Les céréaliers français sont parfaitement conscients de la contribution de l’Europe à la performance de la production céréalière. Depuis sa création, l’Europe leur a donné la possibilité de produire, d’innover et d’accroitre leur compétitivité. » s’exprimait déjà en 2014, lors des Elections européennes, Philippe Pinta, Président de l’AGPB.
Il faut donc rappeler que ce secteur stratégique de l’économie européenne, mérite une politique forte, résolument commune et qui doit continuer à répondre à plusieurs objectifs :
- Améliorer la production et la compétitivité,
- Gérer les risques pour répondre aux aléas climatiques,
- Réguler les marchés pour faire face à la volatilité,
- Offrir à chaque producteur européen un cadre réglementaire et législatif harmonisé.
La Politique agricole commune doit être défendue car elle a la responsabilité de garantir la sécurité alimentaire de plus de 500 millions d’européens en quantité et qualité, de vitaliser le milieu rural et de fournir à 40 millions de personnes un emploi dans la chaîne agroalimentaire.
La position du COPA-COGECA va dans le bon sens, il faut maintenant défendre ses orientations politiques dans le cadre des prochaines négociations à 27.