L’Agence France Presse a rédigé une dépêche sur la situation préoccupante des céréales françaises, intitulée « les producteurs de blé très inquiets du manque d’eau ». Philippe Pinta s’est dit « très inquiets » face au manque d'eau observé qui menace les cultures après des mois sans pluie. Les producteurs craignent pour 2017 une deuxième année catastrophique. « On est très inquiet, on a la trouille », a-t-il déclaré à l’AFP.
Philippe Pinta a précisé qu’il était observé un déficit hydrique d’environ 50% alors même que la plante, en phase de croissance « a besoin de boire ». De surcroit, ce manque d’eau pénalise la minéralisation et la disponibilité de l’azote pour la plante. Rien n’est encore joué, mais cette sécheresse observée, la neige tombée et le gel de ces derniers jours ont pu affecter le potentiel de la plante. Les indicateurs de physiologie des plantes des prochains jours nous apporteront peut être des éléments de réponse.
La FNSEA a d’ailleurs alerté la presse cette semaine par un communiqué demandant une aide d'urgence pour les filières déjà impactées (notamment vignes et vergers) mais surtout la mise en œuvre d’outils à long terme, véritablement opérationnels. La FNSEA rappelle la nécessité, sur le long terme, d'aller «vers plus de protection des productions», que ce soit au travers de dispositif assurantiel, du stockage de l'eau ou de l'épargne de précaution. Des demandes portées dans le projet des Céréaliers français, lors de son Congrès d’Orléans 2017.